Votre revue des marchés pour 2017

Cathy Duval |

​Votre revue des marchés

L’année 2016 a n’a pas été de tout repos. Prenons le temps de passer en revue les évènements qui ont marqué l’histoire et les bourses mondiales.

BOURSE

Le premier trimestre de l’année a été une période difficile pour plusieurs investisseurs alors que nous avons connu une descente rapide des indices. Le prix du baril de pétrole et les inquiétudes face au ralentissement de la croissance économique mondiale en ont été les causes principales. À mesure que l’année avançait, nous avons pu constater que ces inquiétudes ne se sont pas matérialisées et que les données économiques ont laissé entrevoir un futur plus vert qu’anticipé. La confiance est revenue sur les marchés et a propulsé le prix des matières premières et du pétrole à la hausse, amenant avec elle les indices à des sommets historiques.

ÉCONOMIE

Mondiale

Les banques centrales qui ont été très accommodantes dans les dernières années ont créé des pressions à la baisse sur l’inflation. Maintenant que certaines actions ont été prises, notamment la hausse de taux par la Réserve Fédérale américaine, les consommateurs et les entreprises sont incités à plus dépenser. L’instabilité politique et le mouvement nationaliste à l’échelle planétaire pourraient cependant entraver la croissance mondiale et mettre un frein à la confiance des investisseurs. Voici un sommaire de ce qui nous attend dans les prochains mois!

 

Canada

Certains éléments seront essentiels à une bonne performance boursière canadienne pour l’année 2017. Parmi ces facteurs, on retrouve une hausse des prix des produits de base, un impact positif du programme d’investissements dans les infrastructures ainsi qu’une augmentation de l’exportation vers les États-Unis.

Nous voyons le prix des matières premières continuer son ascension pour les prochains mois grâce à une inflation plus prononcée et des dépenses importantes en infrastructures américaines et canadiennes. Le marché de l’emploi canadien devrait en sortir gagnant puisqu’un nombre important de travailleurs est lié au secteur de l’énergie.

Au niveau du taux d’intérêt directeur, on s’attend à ce que la Banque du Canada reste sur les lignes de côté, et décide plutôt de surfer la vague provenant du sud. Puisque les mouvements de la courbe des taux américains se reflètent habituellement sur la courbe canadienne, aucune action n’est nécessaire pour voir une augmentation prendre place suite aux décisions de la Fed.

Cela fera plusieurs années que les économistes sonnent l’alarme quant au taux d’endettement des ménages. La situation n’a pas changé depuis et nous ne voyons rien à l’horizon qui pourrait affecter ce ratio. Avec les taux d’emprunt qui vont augmenter dans les prochaines années, nous recommandons de rester prudents et d’éviter un endettement excessif.

 

États-Unis

Le marché boursier a déjà réagi fortement suite à l’élection du prochain président américain Donald Trump. Les prix reflètent les promesses électorales qui ont été faites lors de la course à la présidence et les ratios sont à des niveaux élevés. Plusieurs secteurs se sont envolés en vue d’une dérèglementation éventuelle, notamment le secteur des banques et des assureurs. On peut aussi s’attendre à une réduction de l’impôt pour les riches et les corporations.

Avec un marché de l’emploi aussi serré, il n’y a pas beaucoup d’amélioration qui peuvent être faits à part une augmentation dans le taux de participation des 94 millions de personnes qui sont ne sont présentement pas à la recherche d’emploi. On devrait voir une hausse dans les salaires se reflétant ensuite dans les dépenses de consommation.

Lors de l’annonce de la hausse de taux par la Fed à 0.75% en décembre dernier, il a également été mentionné que trois hausses sont prévues pour 2017, et trois autres pour 2018. En analysant la courbe de taux, le marché anticipe plutôt deux hausses de 0,25% chaque. Les effets ont déjà commencé à se faire sentir ici au Canada, alors que les taux hypothécaires ont été augmentés par la plupart des institutions bancaires.

Rappelons que le dollar américain pondéré est très proche de son sommet en 2002. Cela ralentit les exportations américaines, mais plafonne aussi le prix des biens importés.

 

Zone Euro et Asie

Mondialement, les perspectives économiques s’améliorent, tirant profit des importantes mesures de stimulation mises en place par les gouvernements. En Europe et au Royaume-Uni, les chiffres économiques sont meilleurs qu’espérés et surpassent les attentes, d’où les anticipations à la hausse pour les prochains mois. Malgré des politiques favorables pour aider la Grèce à se relever, les incertitudes concernant le référendum au Royaume-Uni ont généré une année bien tumultueuse. La livre sterling a dégringolé de plusieurs étages malgré certaines données économiques positives.

Au même moment, la croissance de l’économie chinoise s’accentue et semble vouloir donner raison à ceux qui prônent une stabilisation de l’économie. La consommation reprend des forces et les indices pointent vers le haut.

Le gouvernement japonais a quant à lui plus de difficulté à stimuler son économie, ralentie par la faible valeur de sa devise et par la maigre demande interne de ses ménages. La population étant encore vieillissante, l’épargne est toujours présente et les investissements provenant de l’étranger ne suffisent pas.

Les marchés émergents, quant à eux, ont profité des hausses de prix dans les commodités et de l’annonce du ralentissement de l’augmentation des taux d’intérêt aux États-Unis. La devise américaine s’étant repliée depuis son sommet du mois de janvier 2016, cela a donné un coup de pouce aux pays comme le Brésil et le Mexique.


Ma répartition d’actifs

Revenus fixes

Les produits à revenu fixe semblent vouloir revenir à leur rôle primaire, soit celui de protéger le capital plutôt que de générer des rendements importants dans une répartition d’actifs traditionnelle. Puisque nous prévoyons des hausses de taux dans les prochaines années, nous suggérons de conserver une durée plus courte que l’indice. De plus, nous préconisons les titres avec une bonne qualité de crédit, nous sommes conscients que cela réduit les revenus d’intérêts générés par le portefeuille d’obligations. Nous conseillons actuellement une durée entre 4.5 et 5.5 années avec un équilibre entre les obligations corporatives et gouvernementales.

 

Actions

Les prix des actions sont élevés et prennent déjà en considération que les bénéfices futurs des compagnies seront bons. Dans un futur rapproché, on peut s’attendre à un recul temporaire si l’optimisme des investisseurs s’affaiblit. Cela dépendra de la rapidité à laquelle les promesses électorales de Trump vont être mises en exécution. La répartition des actifs est la fondation du portefeuille, et nous conseillons une bonne diversification mondiale.

Tous les yeux sont rivés vers les États-Unis et les attentes sont maintenant très élevées. La table est mise pour une année encore volatile, et nous conseillons de rester à l’affut, car il y a de belles opportunités qui vont se créer quand les investisseurs vont être plus nerveux.

La patience, la rapidité d’exécution et la diversification (géographique, crédit et style) seront les facteurs qui vont séparer la performance des investisseurs, surtout si l'on considère la montée du protectionnisme mondial.

À l’heure d’écrire ces lignes, nous gardons une position neutre dans les actions puisque nous sommes d’avis que l’équilibre est fragile. Nous avons un léger penchant pour la bourse américaine, sans perdre de vue que le TSX va profiter d’une hausse des prix des matières premières. Nous gardons une exposition aux marchés européens et asiatiques, et nous gardons une gestion active de la devise afin de profiter des divergences entre les politiques des banques centrales.

 

Si vous avez des questions ou désirez discuter des points mentionnés ci-haut, il me fera plaisir de prendre le temps avec vous! Communiquez avec moi ou un des membres de mon équipe.

Cathy.duval@bnc.ca

514-871-3450

Merci beaucoup pour votre confiance!

 

 

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA :TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).