Votre revue financière août 2021

Cathy Duval |

Vaccinés ou pas ? Telle est la question…

 

L’économie mondiale continue de se remettre de la cessation d’activités causée par la pandémie. Tous les signes annoncent une reprise mondiale, mais celle-ci ne sera pas synchronisée, car la réouverture dépend encore largement de la capacité de chaque pays à atteindre l’immunité.

Après avoir fait d’importants progrès dans la lutte contre la COVID-19, la planète doit maintenant faire face à un nouvel ennemi : le variant Delta.

Dans les économies avancées, où les campagnes de vaccination progressent à grands pas, le variant Delta pourrait certes entraîner une hausse des nouveaux cas, mais sans toutefois induire une pression excessive sur les systèmes de santé. La situation actuelle demeure donc compatible avec une réouverture graduelle de l’économie.

Le retard de la vaccination dans les économies émergentes augmente le risque qu’un ou plusieurs pays subissent le même sort que l’Inde plus tôt cette année. Bien que les confinements généraux soient plutôt rares dans les pays émergents, le virus pourrait tout de même jouer les trouble-fête en forçant des confinements localisés.

Pour ce qui est de l’avenir, les investisseurs se préoccupent surtout d’une hausse potentielle de l’inflation qui inciterait les banques centrales à atténuer leurs programmes de relance ou qui, à tout le moins, contribuerait à augmenter l’incertitude macroéconomique. Une fois que l’économie mondiale aura retrouvé son niveau normal, nous nous attendons à ce que l’inflation se stabilise aux alentours de son niveau historique de 2%.

 

Revue des marchés : Faits saillants au 30 juillet 2021

 

Revenu fixe

  • Le marché obligataire canadien est plus calme depuis le mois d’avril, ce qui contraste avec la volatilité inhabituelle qui a eu lieu au premier trimestre de l’année.
  • Malgré la bonne performance du marché obligataire canadien (UNIVERSE REFINITIV) depuis le printemps, le rendement de ce dernier se situe toujours en territoire négatif depuis le début de l’année. En effet, il affiche une perte de 2,8% depuis le début de 2021, mené principalement par le rendement négatif de 6,1% des obligations à long terme.

 

Marchés boursiers

  • Les marchés boursiers ont, en majorité, bien progressé depuis le début de l’année, mis à part le récent déclin des marchés émergents. Nous avons en tête de liste le marché canadien (S&P/TSX Composite) qui affiche un gain de 18,2%, suivi du marché américain (S&P500) avec un gain de 17,0%* et du marché des actions internationales (MSCI EAFE) avec 8,1%*. Quant à eux, les marchés émergents (MSCI EM) ont fait face à une perte de -1%* depuis le début de l’année.
  • Les États-Unis ont bénéficié d'une saison des bénéfices particulièrement favorable avec 89 % des compagnies du S&P500 ayant déclaré des résultats supérieurs aux prévisions. Du côté des compagnies canadiennes, 65% d’entre elles ont déclaré des résultats supérieurs aux prévisions.

 

*  Les rendements du S&P500, du MSCI EAFE et du MSCI EM sont exprimés en devise américaine.

 

Pétrole et or

  • Le cours du pétrole WTI ($US) est en hausse de 52.4% depuis le début de l’année. Son gain résulte principalement d’une augmentation de la demande, les pays développés assouplissant graduellement les restrictions liées à la pandémie.
  • Récemment, le cours du pétrole a connu une période de volatilité causée par l'annonce que les pays de l'OPEP+* ont conclu un accord visant à augmenter l'offre de 400 000 barils supplémentaires par jour chaque mois, à partir du mois d'août, et expirant uniquement en décembre 2022.
  • Pour sa part, le prix de l'or s'est affaibli de 3.9% depuis le début de l’année, en raison du raffermissement du dollar américain.

 

*  L’OPEP+ est un accord entre les 13 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et 10 pays exportateurs alliés. Cette collaboration a pour but de fixer le prix du pétrole à l’aide de quotas sur la production mondiale.

 

Devises

  • Après avoir atteint un creux inégalé depuis plusieurs années à 1,20$ canadien pour 1$ dollar américain le 1er juin dernier, le huard a rétrocédé de 5 cents. Cela s’est produit sur fond de croissance économique plus forte que prévu, d’augmentation des prix du pétrole et d’un plus grand différentiel entre les taux des obligations gouvernementales canadiennes et américaines de 2 ans.

 

Perspectives d’investissement

 

À mesure que le moteur de la reprise économique s’appuie moins sur les mesures politiques face à la COVID-19 et que la reprise devient plus autonome, les marchés financiers seront probablement plus volatils. Naturellement, certains craignent que la reprise ne s’essouffle sans le soutien de politiques monétaires et budgétaires établies. Néanmoins, compte tenu des inventaires qu’il faut regarnir, de l’épargne excédentaire de presque 2 billions de dollars aux États-Unis seulement et des conditions financières actuelles qui sont favorables, nous prévoyons que les investisseurs seront agréablement surpris par un vigoureux redressement économique.

 

Si vous avez des questions, nous vous invitons à communiquer avec nous.

 

Nous espérons que votre été se déroule bien!

 

Cathy et Sounda

cathy.duval@bnc.ca

514 871-3474

 

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).