Votre revue financière d'avril 2023

Cathy Duval |

Un début d’année mouvementé

En 2022, l'inflation a pris une place prépondérante dans l'actualité économique, une tendance qui se poursuit en ce début d'année 2023. Les hausses de prix rapides ont suscité une vive inquiétude chez les consommateurs.

En février, l’inflation semblait revenir vers la cible des banques centrales avec un ralentissement potentiel de la création d'emplois. Cela laissait présager un atterrissage en douceur de l’économie puisqu'il était concevable que le resserrement monétaire mondial suffise pour réduire l'inflation sans pour autant faire basculer l'économie dans une récession.

Depuis, les statistiques publiées par les États-Unis ont révélé que les consommateurs américains ont fait preuve de plus de résilience qu'on le prévoyait, les dépenses et le marché du travail restant exceptionnellement soutenus. Si une certaine vigueur de l'économie était souhaitable pour réussir un atterrissage en douceur, une trop grande vigueur entraîne des risques pour ce scénario puisqu'elle entretient une inflation plus persistante qu'attendu.

Le mois de mars est venu ajouter une dimension additionnelle à un casse-tête déjà bien complexe. Le 10 mars dernier, l’effondrement éclair de la Silicon Valley Bank (SVB) représentait la deuxième plus grande faillite bancaire de l’histoire des États-Unis (derrière Washington Mutual en septembre 2008). Les perturbations se sont rapidement fait sentir sur les marchés alors que l’apparition de fragilités financières est venue s’ajouter à la liste grandissante de signaux qui appellent à la prudence.

 

Revue des marchés au 31 mars 2023

 

Revenu fixe

 

  • L’univers à revenu fixe canadien (FTSE Univers obligataire canadien) a connu une bonne performance mensuelle en mars, les taux obligataires ayant reculé de manière importante face aux turbulences au sein du secteur bancaire.

 

  • Après une année difficile, les obligations canadiennes affichent un rendement de 3,2% depuis le début de l’année, propulsé par une situation économique précaire et par les turbulences observées au sein du secteur bancaire américain.

 

 

Marchés boursiers

 

  • Après un début d’année empreint d’optimisme, le sentiment des investisseurs s’est dégradé à compter du mois de février alors qu’une série de données économiques ont remis en question le portrait rose brossé par les marchés.

 

  • Depuis le début de l’année, les actions internationales (MSCI EAEO1) ont enregistré un rendement de 8,6%, suivi des actions américaines (S&P 5002) avec un rendement de 7,5%. Tirant un peu de l’arrière dû à sa grande exposition au secteur financier, l’indice S&P/TSX3, quant à lui, a enregistré un rendement de 4,6% au cours de la même période.

 

 

Pétrole et or

 

  • Le prix du baril de pétrole a poursuivi sa tendance à la baisse, enregistrant un neuvième recul mensuel en dix mois à la fin du trimestre. Le prix du WTI4 affichait un recul de 7,3% année à date, soit 25,8% sous son niveau au même moment l’an dernier.

 

  • Cependant, l’or a affiché un excellent gain mensuel de 8,2 %, faisant office de valeur refuge face aux incertitudes liées aux perturbations bancaires.

 

Devises

 

  • Le dollar canadien demeure relativement faible par rapport au billet vert. Il continue de se maintenir près de son sommet cyclique de 1,39 CAD pour 1 USD.

 

1. L'indice MSCI EAEO est un indice boursier visant à mesurer le rendement des marchés boursiers des économies développées autre que celles des États-Unis et du Canada.
 
2. Les rendements du S&P500 et du MSCI EAEO sont exprimés en devise américaine.
 
3. L'indice S&P/TSX est l’indice boursier canadien principal mesurant la performance de la bourse de Toronto.
 
4. Le West Texas Intermediate (WTI) Crude oil est le standard nord-américain pour la fixation du prix du pétrole.

 

Perspectives d’investissements

 

L'inflation persistante aux États-Unis et en Europe, la fragilité financière de certaines banques régionales américaines et des signaux de risques de récession à moyen terme ont eu raison de l'euphorie qui s'était emparée des marchés boursiers depuis le début de l’année. Le climat économique actuel demeurant hautement incertain, les investisseurs devront s’attendre à ce que les fortes fluctuations sur les marchés se poursuivent pendant un certain temps.

 

Dans ces circonstances, nous sommes toujours convaincus qu’un positionnement défensif au sein de notre stratégie de répartition de l’actif est adéquat et contribuera à réduire la volatilité de votre portefeuille.

 

Pour la suite, nous continuons de surveiller de près l'évolution de l’inflation, du marché du travail et de la stabilité financière, les trois pièces du véritable casse-tête que constitue l’environnement économique de 2023.

 

N’hésitez pas à communiquer avec nous pour en apprendre davantage sur nos perspectives et/ou sur le positionnement de votre portefeuille. Il nous fera un plaisir de planifier un appel à votre convenance.

 

Cordialement,

 

Cathy, Guillaume, Marc-Antoine et Inuk

Cathy.duval@bnc.ca

514-871-3474

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).