3 conseils pour diminuer les frais funéraires

Cathy Duval |

3 conseils pour diminuer les frais funéraires

Les frais funéraires font partie des dépenses inévitables auxquelles vous devrez faire face un jour. Même si certains choix difficiles s’imposent, il est préférable de les faire avant votre décès, afin d’éviter à vos proches de payer la facture.

Au Québec, selon les dernières données de la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ), le coût moyen d’une commémoration complète avec hommage au défunt et disposition d’un corps est de 5 500 $. Cette somme peut sembler élevée, mais il est important de noter qu’elle inclut un rituel funéraire complet, avec le transport et la prise en change du corps du défunt, dans le respect des lois. Ce prix comprend aussi les frais administratifs pour la gestion des dossiers gouvernementaux, l’accompagnement dans le deuil, l’exposition du corps avec cercueil, la commémoration, la crémation et l’inhumation en columbarium ou dans un cimetière.

1. Magasiner les frais funéraires

Madame Annie Saint-Pierre, directrice générale de la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ), affirme que le prix est loin d’être le premier élément qui devrait être considéré lors d’un décès. « Opter pour un rituel qui respecte vos valeurs et pour une entreprise funéraire qui travaille dignement et professionnellement, autant auprès du défunt que de ceux qui restent, est le premier réflexe et, pour bien des familles au Québec, la priorité », ajoute Mme Saint-Pierre.

Il faut aussi savoir que les prix peuvent varier d’une région à une autre. Ainsi, les frais d’inhumation, au cimetière ou au columbarium, ne seront pas les mêmes à Rimouski qu’à Montréal. La majorité des cimetières est administrée par les paroisses et non par les entreprises funéraires.

L’option de conserver les cendres au columbarium, dans une entreprise funéraire, est de plus en plus retenue par les familles grâce à sa facilité d’accès, en été comme en hiver. Encore là, les coûts varient selon l’emplacement de l’urne.

Mme Saint-Pierre insiste par ailleurs sur les obligations que les entreprises de services funéraires doivent respecter à l’égard des lois qui régissent leur domaine. Il en découle des coûts de base, sur lesquels vous n’aurez pas de marge de manœuvre. Ces coûts incluent le transport et la prise en charge de la dépouille, les services d’un conseiller aux familles pour l’administration, l’enregistrement à la Direction de l’état civil et la demande de la prestation de décès au Québec ou au Canada, les frais de la direction des funérailles et bien d’autres. Encore là, la facture ne sera pas la même d’une région à l’autre.

Vous pouvez vous-même vous acquitter des tâches reliées au règlement de la succession sans recourir à un notaire, pour éviter des frais supplémentaires. Il vous est également possible de choisir vous-même un cercueil ou une urne, décider du type de cérémonie et d’inhumation. Mais à ceux qui seraient tentés d’économiser, Annie Saint-Pierre rappelle que la perte d’un être cher est un événement fort en émotions. « Dans ce contexte émotionnel, il sera peut-être difficile d’être rationnel et de faire des choix selon vos besoins », avoue Mme Saint-Pierre.

2. Faire des préarrangements

Dans une optique de planification, et dans un souci d’assurer l’avenir financier de votre famille, Mme Saint-Pierre estime que les contrats d’arrangements préalables sont le meilleur moyen d’obtenir une certaine tranquillité d’esprit, tout en prévoyant la gestion des moments difficiles dans un contexte tout à fait différent que celui du deuil.  

Cette démarche vous permet non seulement de prévoir les coûts, mais aussi de créer une cérémonie à votre image. Vos décisions seront certes plus rationnelles si vous prévoyez vos arrangements funéraires puisque vous serez moins envahi par l’émotion que le seront vos proches au moment de votre décès. De plus, ces contrats sont encadrés par les lois et votre argent est protégé dans une fiducie. « La raison d’être des préarrangements funéraires est d’en fixer le prix d’aujourd’hui pour plus tard», souligne Mme Saint-Pierre.

3. Utiliser la prestation de décès de 2 500 $

On peut bien vouloir réduire les coûts à notre décès, mais il faut savoir que cela aura une influence sur le deuil. Escamoter les funérailles, pour une question d’argent, signifie parfois de contourner le deuil, et cela pourra vous rattraper un jour.

Les tendances ont évolué et le type de rituels offerts est de plus en plus varié, comme les hommages à la vie, les commémorations privées ou les moments d’intimité autour du défunt. Peu importe votre choix, les thanatologues recommandent de prendre le temps de marquer la fin de la vie d’un être cher pour mieux accepter sa mort.

Retraite Québec octroie une somme de 2 500 $ au décès de chaque travailleur qui a cotisé au Régime pendant au moins 5 ans. Cette somme vous aidera à défrayer les frais funéraires. Toutefois, le montant de la prestation de 2 500 $ n’a pas été indexé, ni revu depuis 20 ans et est imposable à la succession.

Bref, préparer ses arrangements funéraires de son vivant est la meilleure façon d’en prévoir les coûts et les contrecoups.