9 "trucs" pour éviter la fraude en matière de placements

Cathy Duval |

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La récente combine à la Ponzi perpétrée par le gestionnaire de fonds de couverture Bernard Madoff ou les allégations de fraude du « conseiller financier » Earl Jones nous sensibilise davantage aux fraudes en matière de placements. Dans ce contexte, je vous offre une liste de critères visant à aider les investisseurs à réduire les risques d’être victimes de ce type de fraude.

 

Évitez les "Norbourg" et "Earl Jones" de ce monde



Les conseillers en placement doivent s'inscrire auprès des autorités en valeurs mobilières de leur province et de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (« OCRCVM »).

L’OCRCVM réglemente tous les courtiers en valeurs mobilières exerçant des activités au Canada et il fournit des services de réglementation aux marchés boursiers canadiens. Vous pouvez avoir plus d’information sur cet organisme en consultant son site internet à l’adresse suivante : www.iiroc.ca/French ou en composant le 514-878-2854.

L’Autorité des marchés financiers (« AMF ») applique les lois relatives à l’encadrement du secteur financier au Québec, notamment dans le domaine des assurances, des valeurs mobilières, des institutions de dépôt – sauf les banques – et de la distribution de produits et services financiers. Vous pouvez avoir plus d’information sur cet organisme en consultant son site internet à l’adresse suivante www.lautorite.qc.ca ou en composant le 514-395-0337.

Le Fonds canadien de protection des épargnants (« FCPE ») protège, dans des limites définies, les espèces et les titres des investisseurs s’ils sont des clients d’un courtier en valeurs mobilières qui est courtier membre de l’OCRCVM.

Le FCPE offre une protection aux clients des courtiers membres qui ont subi ou pourraient subir une perte financière découlant uniquement de l’insolvabilité d’un courtier membre. Le FCPE a fixé une limite égale à un million de dollars relativement à la couverture offerte quant au compte général et à chaque compte distinct d’un client quant aux pertes sur titres, sur contrats de marchandises, sur contrats à terme et sur fonds d’assurance distincts et quant aux pertes d’espèces.

1. Vérifiez l’inscription 

Vérifiez l’inscription et les antécédents des firmes en valeurs mobilières ou des sociétés de gestion de portefeuille de même que ceux des représentants en valeurs mobilières qu’ils supervisent. Enfin, il ne faut pas négliger Google, le moyen le plus simple de commencer les recherches sur une personne physique ou morale!

2. Évaluez le personnel

Cherchez à savoir qui prend les décisions de placement et qui met en œuvre les stratégies de placement. Ce devrait être des personnes possédant l’expérience, l’intégrité, les compétences, les études et la formation adéquates. Recherchez des accréditations professionnelles reconnues. Voici quelques exemples : CFA - Analyste financier agréé, Pl. Fin. - Planificateur financier, AVA – Assureur-vie agréé, CA – Comptable agréé.

3. Comprenez clairement la stratégie de placement

Les stratégies de placement et les produits financiers devraient être clairs et compréhensibles. La nature des risques en jeu peut varier grandement et devrait être bien comprise. Signal d’alarme : « Restez loin de ce que vous ne comprenez pas. » (Peter Lynch)

4. Méfiez-vous des « garanties », des rendements rapides et des accès particuliers

Les professionnels sérieux en matière de placement ne promettent pas de succès garantis. Les combines pour s’enrichir rapidement de manière légitime n’existent pas, ni les placements qui donnent des rendements élevés sans volatilité.

5. Ne donnez de procuration relativement à vos fonds qu’à une personne de confiance que vous connaissez bien

Le conseiller en placement ne devrait pas avoir le pouvoir de disposer des fonds provenant du compte d’un client, De plus, le conseiller en placement ne devrait avoir aucun autre pouvoir que celui de négocier les titres. Signal d’alarme : Ne libellez jamais de chèques au nom d’un particulier lorsque vous faites des placements. Les chèques devraient toujours être faits à l’ordre d’une banque, d’une maison de courtage, d’une société de fiducie ou d’une société d’assurance connues.

6. Assurez-vous que les fonctions de la garde et de contrôle sont exécutés par un tiers indépendant

 Assurez-vous que les fonctions de placement et de garde sont séparées. Demandez un relevé du dépositaire, un tiers indépendant, qui établira un rapport quant aux effets en portefeuille et à leur valeur indépendamment des conseillers.

7. Assurez-vous qu’il y a des vérifications et des confirmations des résultats déclarés indépendantes

Les investisseurs devraient recevoir des relevés de comptes vérifiés indépendants relatifs à leurs placements. Signaux d’alarme : a) Le conseiller en placement est également responsable de la préparation et de la publication des relevés et des rapports destinés aux clients sans confirmation de tiers b) Les résultats déclarés étaient trop uniformément bons. Assurez-vous que la société fait vérifier les chiffres déclarés par un vérificateur indépendant.

8. Comprenez l’encadrement réglementaire du territoire

Les investisseurs devraient également être prudents à l’égard des placements à l’étranger. Un grand nombre d’entre eux sont légitimes, mais sujets à une réglementation différente. En conséquence, il pourrait être beaucoup plus difficile de localiser et de recouvrer votre argent à l’étranger si un problème survenait.

9. Posez des questions

 En posant les bonnes questions et en obtenant l’information pertinente, vous devenez un investisseur informé que les escrocs ont plus de difficulté à piéger.

Ces conseils ne peuvent garantir que vous éviterez d’être victime de fraude en matière de placements; toutefois, ils peuvent vous aider, à titre de mesure préventive, à prendre des décisions éclairées.