Revue de l'année 2018

Cathy Duval |

Votre revue des marchés

L’année 2017 a été encourageante. La plus grande économie du monde, celle des États-Unis, a retrouvé son dynamisme séducteur et de grandes puissances exportatrices comme la zone euro et le Japon sont en passe d’enregistrer une croissance supérieure à leur potentiel à long terme grâce à l’élan du commerce mondial. Les économies émergentes se sont aussi développées plus vite que l’année précédente.

À leur tour, la majorité des grandes bourses ont atteints des sommets record. Ce contexte favorable continuera-t-il? Devons-nous prévoir une correction? Que faire?

BOURSE

Bourse canadienne

  • Tous les secteurs du S&P/TSX, sauf l’énergie, ont affiché des rendements positifs en 2017.
  • L’indice de transige désormais à plus de 16,350 points.
  • La conjoncture économique a contribué à propulser les actions canadiennes vers de nouveaux sommets, particulièrement au cours des quatre derniers mois de l’année.

Bourse américaine

  • Elle aborde son 122e mois de croissance depuis le sommet qui avait précédé la récession.
  • L’indice S&P 500 a également atteint son sommet, maintenant à plus de 2,730 points.

Bourse Internationale 

  • L’indice boursier MSCI Tous pays a atteint un record absolu en 2017 et se transige à plus de 2,080 points.

ÉCONOMIE

Canada

En 2017, nous avons assisté à une augmentation des salaires, la création d’emploi a été excellente et les taux d’intérêts sont encore anormalement bas.

 

Les indicateurs économiques sont positifs pour 2018. Ceux-ci tendent à nous démontrer un début de surchauffe économique. Les marchés s’attendent à des augmentations des taux d’intérêts et nous pensons que ceux-ci pourraient monter plus vite qu’anticipé.

 

Cela crée un risque. Les faibles taux d’intérêts des 10 dernières années ont créé un monstre. La dette des ménages canadiens a gonflé à des niveaux sans précédents. Les prix immobiliers ont doublé au cours des 12 dernières années.

 

La demande pour les matières premières canadiennes devrait s’accélérer en 2018 à cause de la forte croissance économique mondiale. Cela pourrait créer une pression à la hausse sur le dollar canadien ($C) ce qui viendrait diminuer la compétitivité des exportateurs canadiens.

 

Les négociations de l’ALÉNA avec le gouvernement Trump amènent également de l’incertitude en 2018 pour l’économie canadienne. L’interrelation entre l’économie canadienne et américaine est encore bien réelle en 2018.

 

Nous pensons que l’économie croîtra en 2018 mais probablement moins que ce que les projections nous indique.

 

États-Unis

Le marché de l’emploi a connu sa meilleure performance depuis 2006. La confiance des consommateurs et des entreprises est grande. La consommation est restée ferme d’après les données du commerce de détail d’octobre qui révèlent une résilience des dépenses.

 

On peut s’attendre à une nouvelle année de croissance supérieure au potentiel en 2018 en partie grâce aux réductions d’impôts. La Réserve fédérale est de plus en plus préoccupée par les risques inflationnistes à long terme. Par conséquent, nous pensons qu’elle donnera plus de tours de vis que ce qu’anticipent les marchés actuellement.

 

Toutefois, les négociations entourant l’ALENA pourraient mettre en péril jusqu’à 9 millions d’emplois directement reliés à cet accord.  

Zone Euro et Asie

L’économie de la planète a connu une bonne année. La croissance du PIB mondial pour 2017 s’annonce comme la meilleure en six ans. Avec des records historiques à la une presque chaque semaine, et près de 9 ans sans correction de plus de 20 %, il est facile de croire que les gains sont exagérés

 

La renaissance économique de la zone Euro coïncide avec une accélération de la croissance du crédit. Les prêts aux ménages augmentent maintenant au rythme annuel de plus de 3%, plus que jamais depuis 2011, alors que ceux aux entreprises progressent aussi vigoureusement. Les mesures de stimulation de la Banque centrale européenne semblent porter fruits, mais un resserrement important de sa politique monétaire serait prématuré.

 

Le Japon profite cette année de l’embellie du commerce mondial. La croissance de son PIB en 2017 pourrait friser 1.5%, ce qui serait sa meilleure performance en quatre ans. Le marché du travail est au mieux depuis une génération; le taux de chômage est inférieur à 3%.

 

L’économie de la Chine a dépassé les attentes avec une croissance d’environ 6.8% cette année. La stimulation budgétaire a joué un rôle dans cette hausse, mais les dépenses de consommation étaient aussi résilientes. Avec la vigueur de la demande intérieure, les importations ont même cru plus vite que les exportations.

 

Les économies émergentes se sont développées plus vite que l’année précédente, entraînées par le commerce et par des politiques stimulantes. Ces politiques pourraient arriver à leur fin en 2018, ce qui pourrait ralentir la croissance économique pour cette année.

 

Pour résumer

Au Canada

Les indicateurs économiques sont encourageants pour l’année à venir. Par contre, une augmentation des taux d’intérêts supérieure à ce que le marché anticipe, des négociations de l’Alena qui n’auraient pas une conclusion positive pour le Canada, et le facteur Trump, créent de l’incertitude.

États-Unis

La majorité des bonnes nouvelles pour les États-Unis telles que les indicateurs économiques encourageants et les réductions d’impôts sont déjà reflétées dans le prix des actions. Les négociations entourant l’ALENA ainsi que l’effet Trump sont des éléments d’incertitudes qui pourraient affecter négativement l’économie américaine.

Mondiale

Bien que les banques centrales et gouvernement pourrait décider de réduire leurs interventions, nous croyons que sommes toute, la croissance devrait être au rendez-vous en 2018.


Ma répartition d’actifs

Revenus fixes

Les produits à revenu fixe semblent vouloir revenir à leur rôle primaire, soit celui de protéger le capital plutôt que de générer des rendements importants dans une répartition d’actifs traditionnelle.

Puisque nous prévoyons des hausses de taux d’intérêts en 2018, nous suggérons de conserver une durée plus courte que l’indice de référence (moins de 4 ans). De plus, nous préconisons les titres avec une bonne qualité de crédit même si cela réduit les revenus d’intérêts.

Actions

Selon mon opinion, nous nous dirigeons de plus en plus vers les dernières étapes du cycle boursier actuel.

 

Bien que les acteurs du marché affichent un niveau élevé d’optimisme avec des valorisations boursières élevées et une volatilité historiquement faible, nous préconisons une approche plus prudente. Lorsque les attentes sont élevées comme c’est le cas actuellement, une déception ou une mauvaise surprise peuvent avoir un impact prononcé sur les bourses.

 

Si l’on mesure un cycle comme le nombre de trimestres entre les récessions, l’épisode actuel est effectivement le deuxième plus long de l’histoire, égal aux années 1960 à 35 trimestres, mais toujours en deçà de la période record des années 1990.

Pour cette raison, nous continuons de réduire graduellement la pondération en actions dans les portefeuilles de nos clients, en commençant par les États-Unis et ensuite le Canada.

Notre stratégie est de sécuriser les profits générés au courant des 8 dernières années et d’accumuler des sommes que nous pourrons facilement utiliser pour acheter des actions dans le contexte d’une correction boursière ou de prix plus attrayants. Il est effectivement rare de trouver des aubaines dans le marché en ce moment.

J’espère que vous avez apprécié mon infolettre. N’hésitez pas à me contacter à cathy.duval@bnc.ca si vous aimeriez qu’on en parle ensemble. J’en profite pour vous souhaiter une merveilleuse année 2018!

 
 
Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).