Votre revue financière de janvier 2022

Cathy Duval |

Faits saillants de 2021

La conjoncture économique sous-jacente demeure bonne par rapport aux normes historiques, et la croissance des bénéfices des sociétés a été exceptionnelle en 2021. Toutefois, le contexte évolue et l’enthousiasme à l’égard de la reprise s’est émoussé. Les marchés financiers ont été perturbés récemment par le ralentissement de la croissance, le nouveau variant Omicron et la diminution des mesures de relance monétaire.

 

Avec, d’une part la demande pour des biens de consommation stimulée par de généreuses mesures fiscales et d’autre part, une pandémie qui n’a cessé de compliquer le quotidien de nombreux ports et usines, les problèmes de chaînes d’approvisionnement se sont multipliés comme jamais auparavant en 2021. Pénurie de microprocesseurs, flambée des coûts de transport maritime, hausse des prix de l’énergie; autant de tendances qui, bien qu'elles se soient pour l'essentiel stabilisées récemment, risquent de perdurer pour encore quelques mois, surtout si la pandémie continue de gagner en intensité, notamment en Asie.

 

Conséquence ultime de ces déséquilibres : des sommets de plusieurs décennies pour l’inflation dans certains pays, notamment aux États-Unis, ou l’indice des prix à la consommation (IPC) a affiché une hausse de 6.8 % année-sur-année en novembre dernier – un record en 39 ans. Durant la même période, l’indice des prix à la consommation (IPC) du Canada a affiché une hausse de 4.7% année-sur-année.

 

D’autres facteurs inflationnistes, tels qu'un marché du travail serré et la hausse des coûts de logement, se révéleront probablement plus persistants ce qui devrait maintenir l'inflation au-dessus de la cible de 2% des banques centrales.  

 

Revue des marchés au 31 décembre 2021

 

Revenu fixe

 

  • Les craintes liées à la vague de nouveau cas de COVID-19 et des restrictions qui en découlent ont pesé sur les taux obligataires canadiens en décembre, entrainant des gains trimestriels de 1.5% pour les détenteurs d’obligations. Malgré ces gains de fin d’année, le rendement du marché obligataire canadien (FTSE CA Univers) a terminé l’année en zone négative (-2.5%), affichant ainsi sa première performance annuelle négative depuis 2013.

 

Marchés boursiers

 

  • Du côté des marchés boursiers, le marché américain (S&P500) a terminé l’année en tête de liste avec un rendement total de 28.7%*, suivi du marché canadien (S&P/TSX Composite) avec un gain de 25.1% et du marché des actions internationales (MSCI EAEO)* avec 11.8%*. Quant à eux, les marchés émergents (MSCI EM) ont reculé de 2.2%* en 2021.

 

  • Le portrait pour 2021 s’est avéré être excellent pour les actions nord-américaines, propulsées par une croissance des bénéfices qui a dépassé les attentes de la plupart des investisseurs. Toutefois, l’environnement a été plus difficile pour les marchés émergents, freinés par la détérioration des perspectives économiques de la Chine.

 

* Les rendements du S&P500, du MSCI EAEO et du MSCI EM sont exprimés en devise américaine.
* L'indice MSCI EAEO est un indice boursier visant à mesurer le rendement des marchés boursiers des économies développées autre que celles des États-Unis et du Canada.

 

Pétrole et or

 

  • Après avoir chuté de 21% en novembre, les cours du pétrole WTI ($US/baril) * ont rebondi de 13.6% en décembre, clôturant ainsi 2021 à 75,21 $ (+55.8%).

 

  • Pour sa part, le prix de l’or ($US/once) s’est affaibli de 4% en 2021 malgré une hausse de 3.5% au dernier trimestre.

 

* Le West Texas Intermediate (WTI) Crude oil est le standard nord-américain pour la fixation du prix du pétrole.

 

Devises

 

  • Le huard a perdu du terrain en décembre alors que la paire CAD/USD reculait de 1.1% pour s’échanger à 1,26$ canadien pour 1$ américain au 31 décembre. Malgré tout, le dollar canadien a terminé l’année presque inchangé par rapport au billet vert (-0.8%).

 

Perspectives d’investissements

 

La nouvelle année devrait ainsi voir le cycle économique converger vers une cadence plus soutenable à mesure que les déséquilibres entre l’offre et la demande exacerbés par la pandémie commencent à se résorber, ouvrant la voie à une première hausse de taux d’intérêt d’abord pour la Banque du Canada et ensuite pour la Réserve fédérale. Ce contexte demeure porteur pour les actifs risqués (actions), bien qu’il faille s’attendre à des rendements plus près des moyennes historiques et davantage de volatilité après une période particulièrement profitable.

 

Le principal facteur de risque sera vraisemblablement l’évolution du discours des principales banques centrales (ex : réduction de l’aide monétaire, redressement des taux d’intérêt) vis-à-vis des pressions inflationnistes.

 

Bien que les endroits à plus forte couverture vaccinale (tel que le Canada) aient relativement bien traversé la vague Delta, l’arrivée du variant Omicron en décembre a donné lieu à de nouveaux sommets en termes de cas. Par conséquent, nous surveillerons de près l’évolution de la situation pour quantifier l’impact sur la croissance économique et sur les bénéfices des entreprises. La performance de l’économie chinoise et les risques règlementaires auxquels elle est confrontée sera également un facteur de risque à suivre de près.

 

En somme, nous maintenons notre biais favorable aux marchés boursiers en contrepartie des titres à revenu fixe. Géographiquement, nous privilégions les bourses nord-américaines qui offrent une exposition diversifiée aux différents secteurs de l’économie; un atout important considérant le niveau accru d’incertitude, et surtout le rythme auquel évoluent les choses.

 

Si vous désirez obtenir plus de détails quant à nos perspectives et notre positionnement de portefeuille, il nous fera plaisir de planifier un appel à votre convenance.

 

En ce début d’année, le moment est opportun pour vous signifier que nous sommes profondément engagés à bâtir des relations durables et fondées sur la confiance. Notre capacité à assurer la satisfaction de nos clients est primordiale et nos valeurs fondamentales guident quotidiennement les conseils que nous prodiguons.

 

Le groupe Duval vous souhaite une excellente année remplie de santé, de résilience et de bonheur !

 

Cordiales salutations,

 

Cathy et Sounda

cathy.duval@bnc.ca

514 871-3474

 

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).