Votre revue financière d'octobre 2021

Cathy Duval |

Vents contraires d’automne

 

On se souviendra peut-être de l’été 2021 comme le moment où certaines hypothèses liées à la pandémie de COVID-19 ont été remises en question, dont celle voulant que la vaccination de masse permette à elle seule un retour rapide à la réalité d’avant la crise. Les plus récentes données en provenance d’Israël ont ébranlé ces perspectives.

Sans être totalement renversée, la reprise économique déjà en branle dans les économies avancées risque de ralentir pour laisser le temps aux autorités en place d’achever leur campagne de vaccination ou d’administrer des doses de rappel à leur population.

Dans les économies émergentes, la vague du variant Delta se fera sentir de différentes manières. Bien que les confinements généraux soient plutôt rares dans les pays émergents, la détérioration de la situation sanitaire pourrait faire chuter temporairement la confiance des ménages, un phénomène renforcé par l’insuffisance/l’absence de soutien budgétaire.

Pour ce qui est de l’avenir, l’enjeu des pressions inflationnistes devrait continuer d’occuper les marchés. En somme, le scénario le plus probable dans ce contexte empreint d’incertitudes et de forces conflictuelles demeure un ralentissement graduel de l’inflation vers un niveau qui demeurera néanmoins plus élevé que dans l’histoire récente. Toutefois, au-delà de ce que l’inflation fera, l’élément déterminant pour les investisseurs sera de savoir ce que les banques centrales feront en parallèle.

 

Revue des marchés : Faits saillants en date du 30 septembre

 

Revenu fixe

  • Le rendement du marché obligataire canadien (FTSE CA Univers) est en zone négative depuis le début de l’année (-4,0%), avec une baisse de 0,5% au troisième trimestre.
  • Le taux des obligations canadiennes à dix ans a baissé au cours du dernier trimestre en raison des craintes grandissantes à l’égard du variant Delta et du ralentissement économique à l’échelle mondiale.

 

Marchés boursiers

  • Les marchés boursiers ont, en majorité, bien progressé depuis le début de l’année, mis à part le récent déclin des marchés émergents. Nous avons en tête de liste le marché canadien (S&P/TSX Composite) qui affiche un gain de 17,5%, suivi du marché américain (S&P500) avec un gain de 15,9%* et du marché des actions internationales (MSCI EAFE) avec 8,8%*. Quant à eux, les marchés émergents (MSCI EM) ont fait face à une perte de -1%* depuis le début de l’année.
  • Malgré sa performance annuelle positive, le S&P500 a reculé en septembre. Sa première baisse mensuelle depuis janvier 2021. Les autres principales bourses ont également connu des baisses au mois de septembre, bien que généralement moins prononcées qu’aux États-Unis. Pour sa part, le recul de la bourse canadienne (S&P/TSX) s’est avéré être le moins sévère du groupe.

 

* Les rendements du S&P500, du MSCI EAFE et du MSCI EM sont exprimés en devise américaine.

 

Pétrole et or

  • Le cours du pétrole WTI ($US/baril) est en hausse de 55,7% depuis le début de l’année, clôturant le mois de septembre à son plus haut niveau depuis trois ans.
  • Pour sa part, le prix de l’or ($US/once) s’est affaibli de 7,2% depuis le début de l’année.

 

Devises

  • Le dollar américain avait atteint son plus haut niveau depuis un an à la fin du trimestre (1,27$ canadien pour 1$ américain). Il a été soutenu par la perspective de taux d'intérêt plus élevés et par la plus récente vague de nouveaux cas de COVID dans de nombreuses économies de l’OCDE*.  La résolution incertaine de la faillite d’un grand promoteur immobilier en Chine (Evergrande) a également renforcé le billet vert.
  • Malgré la flambée des biens énergétiques, le dollar canadien s’est affaibli au cours du dernier trimestre. En effet, en date du 30 septembre 2021, 1$ canadien représentait 0,79$ américain, l’équivalent d’un recul de 2,24% depuis la fin du mois de juin.

 

*Organisation de coopération et de développement économiques.

 

Perspectives d’investissements

 

Une décélération graduelle de la croissance au cours des prochains mois est à prévoir sans pour autant être négative. Dans ce contexte, les marchés boursiers devraient continuer de surperformer les obligations plus défensives alors que les taux d’intérêt risquent de poursuivre leur remontée. Il faut toutefois s’attendre à davantage de volatilité et des performances plus modestes pour les marchés boursiers.

 

Si vous avez des questions, nous vous invitons à communiquer avec nous.

 

Nous espérons que votre été s’est bien déroulé et nous vous souhaitons un bel automne tout en couleurs !

 

Cathy et Sounda

cathy.duval@bnc.ca

514 871-3474

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).