Votre revue financière juillet 2020

Cathy Duval |

Grandes récessions, grands rebonds et après ?

 

À en juger par les données les plus récentes, il semble en effet que le creux de l'activité économique soit derrière nous, ce qui signifie techniquement que nous sommes en effet au début d'un nouveau cycle. Par exemple, les ventes au détail aux États-Unis ont déjà récupéré 62 % de leur baisse. Entre-temps, l'attente consensuelle de 8 millions de pertes d'emplois pour le mois de mai s'est révélée largement inexacte, le pays ayant en fait ajouté 2,5 millions de nouveaux emplois sur la période.

 

Si l'histoire devait se répéter, nous devrions nous attendre à ce que la tendance à la hausse des marchés boursiers, qui est jusqu'à présent très similaire à ce que nous avons vu entre mars et juin 2009, se poursuive au cours de l'année à venir. Toutefois, la montée des marchés est susceptible de prendre une pause au cours des prochains mois.

 

De plus, il est normal qu'un rebond en sortie de crise se produise presque entièrement par une augmentation des valorisations (mesuré par le ratio cours/bénéfices). Néanmoins, il est peu probable que les actions soient davantage portées par les valorisations. Il revient maintenant aux bénéfices des entreprises de prendre le relais en tant que principal contributeur aux rendements.

 

Ne nous faisons pas d'illusions. Si un regard sur le passé est toujours un bon point de départ pour formuler une perspective, la liste des différences fondamentales entre 2009 et 2020 est longue. Au sommet de cette liste se trouve une pandémie qui n'a manifestement pas dit son dernier mot et qui, par conséquent, fragilise la reprise. Une autre différence fondamentale est qu'une élection présidentielle américaine est prévue dans quatre mois seulement.

 

Au bout du compte, la différence la plus importante entre 2009 et 2020 est peut-être l'ampleur des mesures prises par les banques centrales et les autorités fiscales. Leur coordination quasi parfaite créera certainement de nouveaux défis, mais il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un important vent arrière pour la reprise en cours.

 

Marchés boursiers canadiens

 

En faisant le point sur les actions canadiennes à mi-parcours de l'année, nous constatons un éventail particulièrement large de performances à travers les secteurs.

 

Une préférence pour les secteurs plus défensifs a permis aux secteurs des matériaux et des biens de consommation de base d'afficher des rendements positifs depuis le début de l'année, tandis que certains secteurs comme l'immobilier et l'énergie - plus profondément touchés par les récentes mesures de confinement - restent fermement dans le rouge.

 

Marchés boursiers américains

 

Après un rebond impressionnant des prix et des évaluations des actifs à risque en avril et mai, le mois de juin a vu les actions américaines du S&P 500 reprendre leur souffle pour finir relativement à plat, inquiétées par une accélération des cas COVID-19 dans les dernières semaines du mois.

 

Les actions des secteurs de la technologie et de la consommation discrétionnaire ont surperformé les secteurs plus défensifs de la santé et des services publics.

 

Matières premières

 

Le pétrole brut a connu un trimestre tumultueux, la chute spectaculaire du prix du baril de WTI* en avril ayant été suivie d'une recrudescence importante au cours des deux mois suivants, stimulée par les réductions de production de l'OPEP+** et des États-Unis, ainsi que par la reprise de la demande des consommateurs, les frontières commerciales s'étant graduellement réouvertes.

 

Pendant ce temps, l'or, qui se négocie maintenant près d'un sommet de huit ans, est resté populaire auprès des investisseurs le mois dernier, sa récente vigueur étant en partie attribuée à la chute des taux réels (taux après l’inflation) et à une volonté des investisseurs de se couvrir contre le risque d'inflation qui pourrait survenir à moyen terme.

 

*West Texas Intermediate

** OPEP+ : formée de 24 pays producteurs de pétrole 

 

Notre stratégie de portefeuille

 

Nous reconnaissons la vulnérabilité des marchés boursiers après leurs forts gains des derniers mois et l’incertitude inhérente de l’issue de la pandémie, mais nous croyons qu’il faut aussi prendre en considération les stratégies d’intervention illimitée de divers gouvernements et des banques centrales prêts à faire tout ce qu’il faudra pour limiter les dommages irréversibles pour l’économie.

 

Nous sommes confortables avec notre allocation d’actif actuelle qui contient, à ce jour, une pondération additionnelle en revenu fixe court terme qui servira à saisir des opportunités qui pourraient se présenter cette année.

 

Notre méthode de gestion de portefeuille est axée sur un plan stratégique à long terme personnalisé pour nos clients, adapté au changement et faisant l’objet d’une surveillance fréquente. Nos décisions de placements sont dérivées de l’analyse des caractéristiques fondamentales à long terme et ajustées en fonction des marchés d’aujourd’hui.

 

Nous vous invitons à communiquer avec nous si vous avez des questions.

 

Au plaisir de parler avec vous !

 

Cathy et Sounda

 

cathy.duval@bnc.ca

514 871-3474

 

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).