Votre revue financière de janvier 2025
Résilience économique et incertitudes: Un retour sur 2024
Cycle de baisses de taux amorcé par les banques centrales, essor de l’intelligence artificielle, pressions persistantes sur l’emploi, rebond limité des marchés émergents; encore une fois, l’année 2024 a offert son lot de défis et d’opportunités pour les investisseurs.
Après une année marquée par l’équilibre délicat entre résilience économique et tensions sous-jacentes, que pouvons-nous anticiper pour 2025? Une chose est sûre : si 2024 a consolidé l’idée d’un atterrissage en douceur, les signes émergents de fragilité économique, notamment aux États-Unis et au Canada, invitent à la prudence.
En cours d’année, les marchés ont été portés par des baisses de taux attendues depuis longtemps, amorcées par la Réserve fédérale dès l’été. Ces ajustements, bien accueillis par les investisseurs, ont permis aux actions américaines d’atteindre de nouveaux sommets. Cependant, le marché de l’emploi a montré des signes préoccupants, alors que les licenciements et la montée graduelle du chômage pourraient devenir des éléments clés à surveiller en 2025.
Au Canada, les baisses de taux, bien que tardives, ont offert un soutien à une économie en ralentissement rapide. L’inflation, après avoir été un défi majeur en 2023, a continué de décélérer, même si certaines composantes comme le logement maintiennent des pressions sur les prix.
Enfin, l’année a également été marquée par un essor technologique remarquable, avec les progrès en intelligence artificielle redéfinissant les perspectives économiques pour de nombreux secteurs. Cependant, cette concentration des gains sur un nombre limité d’entreprises soulève des questions sur la durabilité de cette tendance.
En somme, 2024 a illustré la capacité des marchés et des économies à s’ajuster dans un environnement en mutation constante. La grande question demeure : ces ajustements seront-ils suffisants pour maintenir la résilience en 2025?
Revue des marchés au 31 décembre 2024
Revenu fixe
L’univers à revenu fixe canadien s’est légèrement replié en fin d’année, mais enregistre tout de même des gains annuels pour la deuxième année consécutive. Ce sont les obligations de sociétés qui ont su profiter davantage de l’appétit pour le risque des investisseurs, alors que les obligations à long terme ont sous-performé.
Le FTSE Univers Obligataire Canadien affiche une performance de 4,2% en 2024 alors que l’indice FTSE Univers Obligataire de sociétés canadiennes affiche un rendement de 7,1% au cours de la même période.
Marchés boursiers
Les marchés boursiers se sont quelque peu essoufflés en décembre, mais ce léger repli s’inscrit à la fin d’une excellente année pour les actions. Le leadership a été fermement du côté de l’Amérique du Nord, le S&P/TSX1 et le S&P 5002 enregistrant des rendements annuels de 21,7% et 25,0% respectivement alors que les actions internationales de la EAEO2,3 affichent quant à elles des gains plus modestes de 4,3% en 2024.
Aux États-Unis, ce sont les trois secteurs des géants technologiques (services de comm., consommation disc., technologies de l’info.) qui ont fortement surperformé, alors que les segments plus cycliques, comme les petites capitalisations du Russell 2000 et les secteurs de l’énergie et des matériaux, sont restés derrière.
Pétrole et or
Le prix du pétrole ($US/baril) a rebondi au cours du quatrième trimestre, supporté par une révision à la hausse des anticipations de croissance. Cependant, ce rebond n'a pas suffi à générer une appréciation notable sur l'ensemble de l'année. En effet, le WTI2,4 n'a progressé que de 0,8% en 2024.
De son côté, le prix de l’or termine le trimestre à peu près inchangé, mais a connu une performance spectaculaire sur l’année dans son ensemble, avec un gain de près de 27 % qui est en ligne avec les rendements du S&P 500.
Devises
Face à la résilience de l’économie américaine et les perspectives de tarifs douaniers de la future administration Trump, le dollar américain s’est fortement apprécié face à la majorité des devises, notamment vis-à-vis le dollar canadien (+8,6 %).
1. L'indice S&P/TSX est l’indice boursier canadien principal mesurant la performance de la bourse de Toronto.
2. Les rendements du S&P500, du MSCI EAEO de l’or et du WTI sont exprimés en devise américaine.
3. L'indice MSCI EAEO est un indice boursier visant à mesurer le rendement des marchés boursiers des économies développées autre que celles des États-Unis et du Canada.
4. Le West Texas Intermediate (WTI) Crude oil est le standard nord-américain pour la fixation du prix du pétrole.
Perspectives d’investissements
Pour 2025, le scénario le plus probable selon notre bureau chef des placements implique qu’un atterrissage en douceur se confirmera en première moitié d’année. Or, si cela permettait enfin de tourner la page sur quatre ans d’importantes perturbations économiques liées à la pandémie, les investisseurs sont néanmoins confrontés à des valorisations élevées, une économie fragilisée et une incertitude politique accrue.
Dans ce contexte, nous continuons de promouvoir une prise de risque standard avec une approche équilibrée entre actions et obligations.
D’un point de vue géographique, nous maintenons notre surpondération en actions nord-américaines. Cette surpondération a été payante du début de la précédente guerre commerciale jusqu’à la fin du premier terme de Donald Trump. Bien entendu, le Canada n’est pas à l’abri du protectionnisme américain. Toutefois, l'importance stratégique mutuelle de nos deux pays et la qualité généralement supérieure des actions canadiennes par rapport aux marchés outre-mer devraient laisser le S&P/TSX dans une position relativement favorable par rapport à la région EAEO et aux marchés émergents. De plus, si la concentration du S&P 500 dans des géants technologiques aux valorisations élevées demeure une source de vulnérabilité, la combinaison avec des actions canadiennes plus cycliques et moins chères permet d’obtenir un mix diversifié qui devrait continuer de surperformer si l’atterrissage en douceur se confirme.
Au sein des titres à revenu fixe, nous maintenons une durée inférieure à celle de l’indice obligataire afin de réduire l’exposition aux segments plus long-terme de la courbe, ces derniers étant plus volatils dans un contexte d’anxiété ambiante vis-à-vis les déficits et les tarifs potentiels au sud de la frontière.
En tout état de cause, il sera crucial d'adopter une stratégie d'investissement souple en 2025, car les dynamiques économiques et politiques en constante évolution pourraient offrir des opportunités tout au long d'une année qui promet d'être riche en imprévus.
N’hésitez pas à communiquer avec nous si vous désirez plus d’informations quant à ces perspectives et/ou sur le positionnement de votre portefeuille. Il nous fera un plaisir de clarifier le tout à votre convenance.
Cordialement,
Cathy, Guillaume, Marc-Antoine et Inuk
514-871-3474
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