Votre revue trimestrielle octobre 2020

Cathy Duval |

Tous les regards sont tournés vers Washington

 

Après une forte hausse en août, le marché boursier américain a affiché une volatilité accrue en septembre. Au début octobre, la probabilité d'un plan de relance budgétaire annoncé avant l'élection présidentielle était assez faible. En fait, Trump a même annoncé cette semaine qu'il avait abandonné les discussions avec les démocrates du Congrès au sujet d'un autre programme d'aide financière pour aider à soutenir la reprise économique à la suite de la pandémie de coronavirus. Deux jours seulement après cette déclaration, il a de nouveau changé d'avis!  Il est maintenant ouvert à des mesures de relance budgétaire au coup par coup, comme l'augmentation du soutien aux compagnies aériennes américaines et l'octroi aux Américains de chèques de relance de 1200 dollars.

Par conséquent, un accord en octobre est toujours possible. Nous devons garder à l'esprit que sans nouvelle relance, les marchés resteront probablement instables d'ici les élections américaines du 3 novembre.

Selon les sondages et le marché des paris, le scénario le plus probable à ce stade est un balayage des démocrates. Cela leur donnerait toute latitude pour renverser la moitié des réductions d'impôts de Trump, tel que prévu dans la plateforme de Joe Biden. Un tel résultat pourrait donc entraîner des turbulences à Wall Street.  Cela dit, la priorité des premiers jours de leur mandat sera très probablement d'assurer une forte reprise économique par le biais d'un plan fiscal agressif. Ce scénario ne devrait pas interrompre la tendance à la hausse des marchés boursiers. Il risque plutôt d'accélérer la dépréciation du dollar américain, ce qui soutiendrait davantage la croissance mondiale et les actions étrangères.

Cela dit, une des leçons à tirer des élections de 2016 est que tout peut arriver! C'est pourquoi nous estimons qu'il est préférable d'éviter les positions agressives qui reposent sur un résultat précis. Cela est particulièrement vrai aujourd'hui, sachant qu'il existe une probabilité non négligeable d'une élection si serrée qu'elle pourrait nécessiter un recomptage, sans parler des retards potentiels causés par les bulletins de vote par correspondance.

Nous croyons que le résultat des élections présidentielles ne devrait pas avoir un impact démesuré sur la direction des marchés boursiers, car il ne devrait pas mettre fin à la reprise économique en cours. Ce même raisonnement s'applique à la persistance des cas COVID-19, qui, sans surprise, ont récemment recommencé à augmenter dans plusieurs pays développés, sans toutefois s'accompagner d'une augmentation proportionnelle des décès.

 

Marchés boursiers canadiens

 

Des données positives sur le PIB (produit intérieur brut) mettant en évidence la reprise économique en cours au Canada n'ont pas réussi à soulever le marché boursier du pays. Ainsi, l’indice S&P/TSX a clôturé le mois de septembre avec son premier recul depuis mars.

Les pertes n'ont toutefois pas été réparties de manière égale entre les secteurs plus défensifs, tels que les services publics et celui de la consommation de base, s'en tirant mieux que leurs homologues plus cycliques et axés sur la croissance, tels que les secteurs de l'énergie et des technologies de l'information.

 

Marchés boursiers américains

 

Aux États-Unis, l’indice S&P500 conserve sa position de leader après trois trimestres en 2020, mais ce statut pourrait être défié dans les prochains mois, notamment en cas de victoire de Biden.

La création de 1,37 million d'emplois en août n'a pas empêché le S&P500 de glisser en septembre, terminant ainsi le mois avec sa pire performance depuis mars. Contrairement au marché canadien, le recul des bourses américaines fut plus généralisé à travers les différents secteurs. Les secteurs de l'énergie et ceux liés aux technologies ont tout de même joué un rôle important dans ce déclin.

 

Pétrole et or

 

À la suite d’une reprise des mesures de distanciation et de confinement dans de nombreux pays développés, la demande pour le pétrole brut a diminué le mois dernier, réduisant fortement les gains réalisés au cours du trimestre précédent.

Le prix de l'or a reculé pour un deuxième mois consécutif en septembre, à la suite de la baisse des attentes en matière d'inflation associée aux délais entourant le nouveau plan de relance budgétaire aux États-Unis. À terme, nous considérons toujours que l'or devrait bien se porter étant donné que la reprise économique en cours devrait soutenir une hausse progressive de l'inflation, même si les mesures budgétaires sont moins importantes que prévu initialement ou reportées. Cependant, le scénario le plus optimiste pour le prix de l'or est clairement le plus inflationniste : un balayage démocrate permettant au parti d'augmenter substantiellement les dépenses publiques comme le prévoit son programme.

 

Notre stratégie de portefeuille et perspectives d’investissement

 

Bien que la capacité de résister à la tempête causée par la pandémie soit au centre des préoccupations à court terme, nous maintenons notre approche à long terme en investissant dans des entreprises solides qui peuvent à la fois soutenir la période actuelle d'incertitude économique et exceller de manière compétitive dans un monde post COVID-19.

 

Au cours du dernier trimestre, plusieurs ajustements ont été apportés à nos portefeuilles. Nous avons notamment effectué des changements au sein des secteurs pour mieux les positionner dans un contexte d’une reprise graduelle de l’économie.  

 

Nous continuerons de suivre de près la situation au cours des prochaines semaines et nous nous tenons prêts à ajuster notre allocation d'actifs dès que nous aurons plus de clarté sur l'environnement économique et géopolitique dans lequel nous opérerons en 2021.

 

Si vous avez des questions, nous vous invitons à communiquer avec nous.

 

Nous vous souhaitons un automne coloré et en santé !

 

Cathy et Sounda

 

cathy.duval@bnc.ca

514 871-3474

Mise en garde : J’ai rédigé le présent commentaire afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement susceptibles d’être pertinentes pour votre portefeuille de placements. Ce commentaire reflète uniquement mon opinion et peut ne pas refléter celles de Banque Nationale Groupe financier. En exprimant ces opinions, je m’efforce d’appliquer au mieux mon jugement et mon expérience professionnelle du point de vue d’une personne appelée à suivre un vaste éventail de placements. Par conséquent, le présent rapport représente mon opinion éclairée et non une analyse de recherche produite par le Service de recherche de la Financière Banque Nationale. La Financière Banque Nationale est une filiale en propriété exclusive indirecte de la Banque Nationale du Canada. La Banque Nationale du Canada est une société ouverte inscrite à la cote de la Bourse de Toronto (NA:TSX). Financière Banque Nationale est membre du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).